CNL35

Accueil » Les deux priorités de la CNL pour la rentrée de septembre 2024

Le gel des loyers et la construction de logements sociaux

« Nous avons décidé d’axer cette rentrée de septembre 2024 sur deux sujets principaux : le gel des loyers et la construction massive de logements sociaux.
Nous souhaitons porter ces demandes auprès du Gouvernement futur et du Gouvernement démissionnaire. La CNL demande le gel de l’indice de référence des loyers (IRL), car il faut mettre un terme à l’augmentation sans fin du prix du logement. La situation est critique : près de 900 000 ménages étaient en retard de paiement de leur loyer dans le parc social à la fin de l’année 2022, en raison de l’explosion des prix de l’électricité, du gaz et de l’alimentation », déclare Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement, le 04/09/2024. 

« Les bailleurs doivent arrêter les doubles discours : allez voir Bercy, et dites leur qu’il faut trouver des solutions afin d’éviter d’avoir à augmenter les loyers, car ça n’est plus possible pour les locataires. »
« De plus, alors qu’un dixième seulement des 3,2 millions de logements vacants serait effectivement utilisable, la CNL demande la construction de 200 000 nouveaux logements publics par an et l’approfondissement de la loi SRU, qui impose des minimas de logements sociaux dans toutes les villes. Ces mesures sont indispensables, car l’insuffisance d’offre de logements pénalise tous les Français dans leurs projets de vie. Aujourd’hui, faute de trouver un logement, c’est un salarié sur six qui renonce à un poste, et un étudiant sur trois qui renonce à la formation dans laquelle il était admis. »

« Un budget 2025 de “super austérité” »

« Cette vacance d’exécutif est d’abord préjudiciable pour les plus fragiles. En cette rentrée 2024, il y a plus de 2 000 enfants à la rue, et à l’Élysée, on consulte encore pour savoir quel Gouvernement former. Cette paralysie institutionnelle a pour conséquence de nous enfermer dans un cadre budgétaire contraint. »
« La loi de finances 2024 avait été adoptée au 49.3. Elle consacrait le désengagement de l’État dans l’aide à la pierre. Ceci dans un contexte de construction en baisse continue de 120 000 logements de par an en 2016 à 70 000 en 2023. La transition écologique qui semblait préservée des coupes budgétaires s’est trouvée rabotée par Bruno Le Maire avec 1 Md€ de moins pour MaPrimeRenov’. Alors que le logement traverse une crise d’offre due à l’explosion des coûts de construction et de rénovation, Bercy a aussi décidé de geler les deux tiers des 400 M€ promis en 2024 pour la rénovation des HLM. »
« Ces coupes budgétaires interviennent dans un contexte où les loyers ont augmenté de plus de 10 % depuis 2021 d’après l’Insee, ajoutant à la précarité des 2,6 millions de personnes en attente de logement social et des 4,2 millions de personnes non logées ou très mal logées. Pour le budget 2025, Bruno Le Maire annonce un déficit de 5,6 % imputable à l’amoindrissement des recettes fiscales. Cette situation ouvre la porte à un budget 2025 de “super austérité” où aucune des urgences sociales environnementales et démocratiques ne va trouver de réponses positives. On s’enferme dans le cercle vicieux qui a conduit en juin et juillet 2024 à l’explosion du vote RN. »

Eddie Jacquemart, président de la CNL

Dernière minute :

La CNL 35 se mobilise et appelle à signer une pétition pour le gel des loyers et la construction de logements sociaux

Depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale, la France s’enfonce dans une crise politique, malgré la victoire du Nouveau Front Populaire. 
La crise du logement s’aggrave avec l’inflation et la super austérité qu’imposent les macronistes et leurs alliés de droite et d’extrême droite.